Emy G. St-Laurent
Artiste en arts visuels (peinture, installation, sculpture textile)
Originaire de Baie-Comeau sur la Côte-Nord, Emy G. St-Laurent est une artiste plasticienne dont la pratique témoigne d'un intérêt pour l'écologie au(x) sens large(s). Son travail se veut une ode au foisonnement étrange du vivant par laquelle elle cherche à transmettre une curiosité écologique au public.
Titulaire d'un baccalauréat en peinture et dessin de l'université Concordia, de même qu'une maîtrise en arts visuels de l'université du Québec à Chicoutimi, Emy vit et travaille à Saguenay depuis 2021. Elle occupe un atelier au Centre de production en art actuel TOUTTOUT depuis 2024.
Ma pratique se déploie par un procédé auto-référentiel où mes œuvres s’observent entre elles, devenant les sujets les unes des autres et se multipliant à travers divers médiums. En prenant ma propre démarche comme objet d’étude, je propose une analogie entre ma pratique artistique et le vivant. Ainsi, la figuration réaliste de mon travail en peinture détaille des écosystèmes chimériques issus de ma pratique en sculpture, elle-même inspirée par la biologie. D’œuvre en œuvre se dessine ainsi une généalogie faite d’interconnexions formelles, sortes d’hybridations par lesquelles les pièces semblent proliférer en contexte d'exposition. En résulte une dynamique biomorphiquement baroque célébrant la richesse du vivant et le plaisir de sa découverte.
L'analogie écologique qui organise mon travail artistique porte en elle une tentative d’illustrer les inter-influences qui lient chaque entité avec toutes les autres. C’est la semence de cette réalisation à la base d'une pensée écologique, magnifiée par le biomorphisme des œuvres, que je souhaite suggérer dans l’imaginaire du public, sans dispositif moralisateur.
Traiter de thématiques environnementales dans le cadre d’une démarche artistique implique nécessairement de réfléchir à l’empreinte carbone laissée par cette dernière. Afin d’alléger l’impact de ma pratique sculpturale résolument matiériste, je travaille autant que possible à partir d’objets trouvés et de textiles post-consommation. La réutilisation d’œuvres antérieures comme matériaux et sujets va en ce même sens, en plus d’être un vecteur de plus pour la prolifération de ma production.