


TAMARA ANNA KOZIEJ
Les végétaux sont à la base de ma démarche artistique.
Tamara Anna Koziej, originaire de Pologne, étudiante en BIA (Bac Interdisciplinaire en Art), est formée en pédagogie, en architecture de paysage et en développement durable. Dans son travail artistique multidisciplinaire, elle explore de nombreuses facettes du lien biophilique qui nous unit au monde naturel. En particulier, le jardin comme territoire identitaire et interface sensible de nos projections, où la culture croise la vie organique.
Le bonheur des choses inutiles et éphémères, l’observation admirative du vivant, les gestes simples, la joie imprenable d’être en contact avec la matière brute, de faire partie du cosmos. Tels sont les éléments du processus immersif tributaire de la création de Tamara, qui vit et travaille sur sa ferme florale, au cœur de la Boréalie.
La matière végétale constitue le départ et l’aboutissement de ma quête de sens, car la nature contient, à mes yeux, toutes les réponses et toutes les métaphores.
Ma pratique artistique orientée sur la biophilie suit les cycles des saisons. Elle est aussi le lieu à la fois d’apaisement et de questionnement existentiel que je cherche à mettre en partage par le dialogue autour de thèmes d’actualité et d’éternité.
De par mes origines suis une hybride culturelle posée dans une terre d'accueil, le Saguenay.
Ma ferme florale qui est mon ancrage physique et identitaire est aussi mon lieu de connexion à la nature et aux éléments. Elle me fournit l’inspiration pour mes expérimentations artistiques et représente le défi constant de la matière brute à maîtriser.
Sur le plan conceptuel, ma réflexion tourne autour des questions d’attention, c’est-à-dire la contemplation par le regard attentionné de détails, de couleurs, porteuses d’émotion, et d’appartenance au lieu, fondement de notre condition humaine.
Mon parti pris est l’amour, la nostalgie et la nécessité des jardins, au sens large, que j’exprime tantôt dans une manière revendicatrice ou poétique, tantôt ludique et expérimentale.
À la croisée de sculpture, d’art performatif et d’installation éphémère à caractère environnemental et interactif, je souhaite interpeller mes semblables sur des questions relatives à la place de la nature dans l’espace urbain et de la place de l’humain dans la nature.